C’est le gros « buzz » depuis quelques jours dans le Web. Une fuite (organisée???) de la bande-annonce du prochain film d’Oliver Stone sur la vie de George W. Bush déchaîne les passions dans les blogues et les sites de politique.
Faut dire que le «trailer» de W. est assez percutant. On y voit un jeune George W. Bush (joué par Josh Brolin) se saouler la gueule dans un bar en buvant dans un entonnoir, danser sur scène avec une effeuilleuse, se faire escorter en prison vêtu d’un chandail de l’université Yale et avoir un accident de la route en état d’ébriété.
Plus loin, on aperçoit le bouillant alcoolique (disons les choses comme elles sont) en venir presque au coup avec son père avant de finalement devenir l’homme le plus puissant de la planète, les deux pieds sur le bureau à la Maison Blanche. Le contraste est on ne peut plus choquant.
L’entourage du président des États-Unis est aussi présent dans la bande-annonce. Dick Cheney (joué par Richard Dreyfuss), Colin Powell, Karl Rove, Condoleezza Rice, Donald Rumsfeld et même l’ex premier-ministre de Grande-Bretagne Tony Blair ont droit à leur interprétation.
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Le film a un site officiel, mais pour le moment on ne peut qu’y voir le logo du long-métrage.
Dans une entrevue accordée au magazine Variety, Oliver Stone, connu pour ses nombreux commentaires anti-Bush, affirme avoir fait un film objectif.
«I want a fair, true portrait of the man. How did Bush go from an alcoholic bum to the most powerful figure in the world? It’s like Frank Capra territory on one hand, but I’ll also cover the demons in his private life, his bouts with his dad and his conversion to Christianity, which explains a lot of where he is coming from. It includes his belief that God personally chose him to be president of the United States, and his coming into his own with the stunning, preemptive attack on Iraq. It will contain surprises for Bush supporters and his detractors.»
N’empêche que le film est déjà controversé avant même sa sortie prévue à la mi-octobre. Lorsqu’il prendra l’affiche, Bush sera toujours dans le bureau ovale et le pays sera à trois semaines des élections présidentielles. Tout un timing! Imaginez que Pierre Falardeau sorte un film sur le premier ministre Stephen Harper alors que celui-ci est toujours au pouvoir, et vous avez une petite idée de la commotion que ça créé aux États-Unis!
Le National Post a un bon papier sur le sujet aujourd’hui.