Il y a longtemps qu’une vidéo made in Quebec n’avait pas été aussi virale. Et tout ça, sans l’aide de pigeons!
Le succès de la publicité pour Privilège Gym de Lac Beauport est pour le moins exceptionnel lorsque l’on considère qu’elle a été tournée en français.
À ce jour, plus de 400 mille visionnements ont été enregistrés sur YouTube, et si l’on se fit à la courbe graphique la vidéo devrait dépasser le demi-million d’ici quelques jours seulement.
C’est l’agence Anecdote de Québec qui est derrière ce joli buzz. « Le but du gym était de faire une vidéo corporative originale et drôle, axée sur l’autodérision, explique Guillaume Genest, le directeur de création. Le gym n’avait pas les budgets pour faire une campagne de placement traditionnel. On a donc opté pour une vidéo virale. »
Bruno Langlois, le directeur de Privilège Gym confirme : « En réalité, notre objectif n’était pas de remplir le gym le lendemain, c’était d’augmenter notre notoriété, montrer notre côté sympathique, et prouver qu’on est capable de rire de nous-mêmes. »
Et comment on fait ça une campagne virale? À vrai dire, il n’y a pas de recettes. Je ne compte pas les fois où je suis tombé sur une vidéo virale qui avait fait pouet-pouet en terme de buzz. Il existe toutefois quelques trucs, dont s’est servie la gang d’Anecdote. Les voici :
1-Créer du contenu que les gens auront envie de partager
Les vidéos virales ont tous un point en commun : on a envie de les partager à nos amis le plus vite possible. Ça prend donc un contenu « edgy », irrévérencieux, humoristique ou encore poignant. Quelque chose qui fait réagir. Chez Anecdote, on a opté pour un clip drôle, sexy (les filles en maillot, ça pogne toujours, surtout quand l’une d’elles a participé à Occupation Double!) et légèrement « controversé ». La vidéo qui jouait sur l’autodérision a alimenté les sections de commentaires de façon incroyable, tout le monde ayant son mot à dire sur les clichés représentés. Vous connaissez le dicton : parlez-en en bien…
2-Utiliser le potentiel viral de Facebook
Quelques semaines avant de mettre la vidéo en ligne, Privilège Gym a invité ses membres à s’abonner à la page Facebook de la compagnie, une initiative qui leur a permis d’ajouter 200-300 nouveaux adeptes. Pourquoi c’est important? Parce que ce sont ces adeptes qui allaient plus tard propager la vidéo.
En effet, c’est sur la page Facebook du gym que la vidéo a d’abord été téléversée le 11 janvier. La vidéo était accompagnée d’un concours qui permettait de gagner un abonnement d’un an au gym lorsque l’on partageait la vidéo (ça c’est brillant!). « Ça a été notre levier de départ, explique Guillaume Genest. Les adeptes sont devenus en quelque sorte les porte-paroles de la vidéo! » Une fois que les adeptes eurent soufflé sur les braises, le feu a pris instantanément sur Facebook.
3-Cibler les leaders d’opinion 2.0
Le 12 janvier, Anecdote a mis en ligne la vidéo sur YouTube. Par courriel, l’équipe a alors contacté des animateurs radio de la région ainsi que des sites de pubs et de lifestyle (bombe.tv, culturepub.fr, blogopub.tv, plugeekaire.com) sans oublier votre illustre blogueur. Si je calcule les courriels à Vlog, Twitter, Facebook et ce blogue, j’ai bien dû recevoir une dizaine d’invitations à aller voir la vidéo. Comme bien d’autres, je n’ai pas résisté à l’envie de publier la vidéo.
« Ça, tu ne peux pas l’acheter, explique Guillaume Genest. Si la vidéo avait été poche, Patrick Lagacé n’en aurait pas parlé et toi non plus. Mais dans ce cas bien précis, on a pas été obligé de pousser bien fort, le buzz a fait le travail à notre place. »
Un buzz qui résonne jusqu’en Afrique si on se fit à cette publication sur la page de Privilège Gym.
Et fait-on la file dehors pour s’inscrire chez Privilège Gym depuis la sortie de la vidéo ? « Non, rigole Bruno Langlois. C’était pas ça l’objectif, mais ça a créé un sentiment d’appartenance incroyable chez les membres qui apparaissent dans la vidéo. »