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BLOGUE

Une synergie signée Le Cas Roberge

1 avril 2008

photodegroupelecasroberge

C’était le 28 juin dernier. Après avoir essuyé le refus des télédiffuseurs et travaillé vainement sur un scénario de film, Benoit Roberge et Jean-Michel Dufaux débarquent sur le web avec leur première capsule Le Cas Roberge. On sent tout de suite que le produit est taillé sur mesure pour le net. C’est court, c’est drôle, un brin irrévérencieux et bien joué. Le lendemain, toujours aussi vite pour dénicher les bonnes histoires, hu-hum, je publiais un premier texte sur Roberge et sa gang dans mon ancien blogue DOA.

raphaelmalo1avril08Dix mois plus tard, c’est au milieu des crépitements des appareils photo de la presse, sur un plateau de tournage d’un film de 1,3 million de dollars que j’ai retrouvé la petite équipe. Pas mal quand même! Pour ceux qui l’ignorent encore, Le Cas Roberge sera à l’affiche dans les salles de cinéma du Québec le 15 août prochain.

Le tournage du long-métrage de 90 minutes, réalisé par Raphaël Malo, a débuté mardi dernier et va s’étaler sur une période de 18 jours. Ce matin, la production a «ouvert» le plateau pour accueillir les membres de la presse écrite. Le rendez-vous avait lieu à la librairie Renaud-Bray de la rue St-Denis, où une scène de lancement de livre était tournée.

Une première dans le monde?

nicolerobert1avril08J’ai beau chercher dans mes souvenirs et mes notes, l’adaptation d’une série de webtélé au cinéma me semble être une première dans le monde. Après les blogueurs qui publient des romans, la mode serait-elle à la récupération de concept web au grand écran? Nicole Robert, la productrice (Tout est parfait, Horloge Biologique, Québec-Montréal), pense que oui. «Autant on adaptait des livres au cinéma, autant on peut adapter de la webtélé. C’est une carte de visite incroyable! Avec Le Cas Roberge, c’est vraiment les capsules sur le web qui ont tout déclenché. Les gars m’avaient approché avec un scénario, ils devaient le retravailler parce que ce n’était pas tout à fait ça. Entre-temps, ils ont décidé d’aller sur le net. Lorsque j’ai vu le résultat, j’ai tout de suite été séduite. J’ai compris ce qu’ils voulaient faire.»

On est en septembre, les capsules sont en ligne depuis à peine deux mois lorsque Nicole Robert va cogner à la porte de Super Écran. Elle cherche à produire le film en dehors du système Téléfilm-Sodec. Il suffit d’une seule rencontre pour que le diffuseur accepte de participer financièrement au projet. « Les gars étaient dépassés par les événements, se rappelle-t-elle en riant. Ils avaient une capsule à tourner pour le web cet après-midi-là, et ils venaient d’apprendre qu’ils allaient faire un film! Mais c’est ça la beauté de la webtélé. On avait quelque chose à montrer à Super Écran, l’équivalent d’un pilote.»

Nicole Robert ne s’en cache pas, la présence du Cas Roberge sur le web l’aide aussi à faire la promotion du film. Depuis son ouverture, le site a reçu 1,5 million de visites, sans oublier les copies sur YouTube et le groupe sur Facebook. Autant d’outils qui lui permettent déjà de créer un « buzz » autour du film et de rejoindre les fans de la série. Depuis quelques semaines, les capsules régulières ont d’ailleurs cédé leur place à des «making-of» et on pourra éventuellement voir la bande-annonce sur le site. Synergie, vous dites!

Après le web et le cinéma, la télé?

stephaneroytournagePendant que Stephan E.Roy et Benoit Roberge répètent devant les photographes dans un coin de la librairie, j’accroche Jean-Michel Dufaux, l’un des instigateurs du Cas Roberge. Le bonhomme est souriant, affable, manifestement très heureux de la tournure des événements. «C’est le plus gros projet de ma vie. Ça nous ouvre plein de possibilités.»

Et surtout, ça paie les factures!

Jean-Michel Dufaux ne s’en cache pas, aussi passionnante l’expérience du Cas Roberge est-elle sur Internet, elle ne leur a pas rapporté une fortune. «À dire vrai, c’est à peine si les recettes publicitaires couvrent les frais de production. Les comédiens jouent sur le bras, nos amis nous donnent un coup de main. C’est plate à dire, mais même si nos épisodes attirent plus de monde que certaines émissions de télévision, les annonceurs ne jurent encore que pour la télé. Le modèle économique sur le net reste encore à faire. »

Et il se pourrait bien qu’il se fasse sans Le Cas Roberge. Nicole Robert et Jean-Michel Dufaux m’ont tous deux confirmé vouloir adapter Le Cas Roberge au petit écran (on parle de Séries +) , ce qui pourrait signifier la disparition des capsules sur le web. «C’est certain qu’on va continuer jusqu’au film, mais après, je ne sais pas, affirme Dufaux. Il faut qu’on réfléchisse. Tsé, en plus, le public sur Internet est super exigeant. On ne peut pas sauter une semaine sans se le faire mettre sur le nez. J’adore ça, mais je veux continuer à voyager, à prendre congé l’été… »

Continuer à vivre, quoi! Qu’on le veuille ou non, pour les pionniers de la webtélé québécoise, le net n’est encore qu’un hobby, un «sideline» où ils peuvent s’amuser et produire des trucs en toute liberté, sans la lourdeur administrative de la télé.

Mais bon, la liberté, c’est pas ça qui paie l’hypothèque…

  4 commentaires

  1. 16 ans  

    WordPress » Erreur

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