.fb_reset { font-family: 'Open Sans', sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px; }

BLOGUE

Pourquoi je n’achèterai pas de iPad… tout de suite

9 avril 2010

ipad1

La merveille m’attendait dans une enveloppe jaune 8 ½ X 11 à la réception d’NRJ. Un prêt de quelques heures d’un gentil employé de la boîte qui l’a acheté aux États-Unis. Le iPad. La bête. Le futur conjugué au présent.
Je suis rentré à la maison aussi excité qu’un gamin le matin de Noël. J’ai déchiré l’enveloppe, sorti l’engin au ralenti et me suis aussitôt prosterné. Le iPad impose le respect au premier coup d’oeil. Sa minceur, son poids infime, la richesse immense des couleurs à l’écran séduisent instantanément.

Mais le vrai coup de foudre survient au moment où nos doigts touchent la surface de l’appareil. Manipuler l’interface du iPad sans souris, sans clavier, simplement en glissant le bout de l’index sur la vitre de la tablette est tout simplement grisant. S’il y a une révolution, elle est là. Les cerveaux d’Apple ont réussi à inventer une nouvelle forme de navigation aussi naturelle qu’instinctive. Grâce au iPad, surfer le web, lancer une vidéo, agrandir une photo ou tourner les pages d’un livre deviennent des expériences quasi « sensorielles ». Je touche, donc je suis!

La magie s’estompe toutefois à mesure que l’on plonge dans la machine. D’abord l’écriture. J’ai documenté mes premières impressions en direct sur Twitter hier après-midi pour constater rapidement que le clavier virtuel du iPad, aussi gros soit-il, n’est pas commode à utiliser. L’absence de nombreuses touches pour les accents, l’obligation de basculer d’un clavier à l’autre pour atteindre certains symboles et chiffres, la difficulté de faire du copier-coller rend entre autres l’exercice d’écriture pénible et lourd. Et on ne parle ici que de rédiger des micromessages de moins de 140 caractères. En fait, je n’ai jamais pu me débarrasser de l’impression d’être en train d’écrire des textos plutôt que de rédiger du texte. Si vous comptiez écrire votre thèse de maîtrise sur le iPad, bonne chance! D’accord, un clavier d’appoint peut être acheté, mais aura-t-on vraiment envie de le traîner dans nos déplacements?

Un autre irritant majeur du iPad est sa prise en main; on ne sait jamais trop comment le tenir. Par exemple, pour écrire, il vaut mieux le déposer sur ses genoux afin d’avoir les deux mains libres. On doit donc se pencher considérablement sur l’appareil pour bien voir l’écran. Une position accroupie qui donne mal au dos et qui est très inconfortable pour le cou.

Vous pouvez toujours tenir le iPad d’une main, en face de vous, et le manipuler à l’aide de l’autre main. Mais aussi léger soit-il, vous sentirez votre bras se fatiguer avant longtemps. Personnellement, lorsque je m’écrase dans mon sofa ou dans mon lit, je continue de trouver mon ordinateur portable plus confortable que le iPad.

Les déceptions ne s’arrêtent malheureusement pas là. L’absence d’un lecteur Flash, le format vidéo le plus populaire du web, rend la navigation de certains sites complètement obsolète. Vous voulez visionner un reportage sur LCN, voir la dernière capsule des Auditions de Simon sur Tou.tv ou encore regarder une chronique vidéo sur Cyberpresse? Impossible. Un beau gros carré blanc vous attend à la place. Je comprends que de nouvelles versions de ces sites seront un jour compatibles avec les produits d’Apple, mais pour le moment, ça fait drôlement suer.

Un gros zéro aussi pour l’absence de prise USB et de caméra (utiliser Skype vidéo aurait été tellement cool), l’impossibilité d’imprimer des documents et des pages web, la position de la prise d’écouteur en haut à gauche (le mautadit fil se ramasse toujours devant l’écran) et l’impossibilité de faire du multitâches (même si ce problème sera réglé d’ici quelques mois).

D’accord, le processeur est hyper rapide, le calendrier fantastique et la pile impressionnante (au moins 10 heures d’autonomie), mais mon premier essai me laisse perplexe. La question de fond que je me pose? À qui et surtout à quoi le iPad peut-il bien servir? Avec mon iPhone et mon MacBook que je traine partout avec moi, pourquoi aurais-je besoin d’un iPad?

Qu’on se comprenne bien : je suis un fan fini d’Apple et j’aurais aimé aimer le iPad. Mais là, pour une rare fois, je vais passer un tour. Steve Jobs ne m’a pas convaincu…

  40 commentaires

  1. Lyne Tremblay

    14 ans  

    WordPress » Erreur

    Il y a eu une erreur critique sur ce site.

    En apprendre plus sur le débogage de WordPress.