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BLOGUE

Je retweet donc je suis

30 mai 2012

Après des journées de fausses rumeurs, de théories du complot et « d’enquêtes » supposément sérieuses dans d’obscurs blogues, un journaliste de La Presse a finalement retracé l’homme que les médias sociaux disaient mort des suites de son arrestation le 20 mai dernier à Montréal.

La victime se nomme Sébastien Tranchard, il a 42 ans et est un physicien de formation. N’en déplaise aux alarmistes qui ont colporté toutes sortes de ragots à son sujet ces derniers jours, l’homme n’a pas subi de « traumatisme crânien », ni de « dommages permanents au cerveau » et n’a pas eu « la moelle épinière sectionnée ». Et bien sûr, il n’a pas été « débranché » comme le suggéraient plusieurs sur Facebook et Twitter dimanche.

Malgré la violence de son arrestation (voir vidéo plus bas) et des photos dramatiques de lui qui ont circulé sur les médias sociaux, Tranchard affirme avoir eu mal à la tête pendant deux ou trois jours et n’avoir subi que quelques coupures, dont l’une à l’arcade sourcilière.

Mon but ici n’est pas de revenir sur l’arrestation du 20 mai. Je vous laisse juger par vous-même du travail des policiers dans ce dossier. Ce qui m’indispose, c’est la proportion que cette histoire a prise sur les médias sociaux et l’insouciance avec laquelle certaines personnes l’ont propagée.

Partager une information sur les médias sociaux vient avec une responsabilité. C’est une forme d’endossement. Une appropriation du message. En d’autres mots, « je retweet donc je suis ».

Le colportage de rumeurs a toujours existé, mais à l’ère de Twitter et de sa spectaculaire force de propagation, son impact est multiplié et peut rapidement faire des ravages (combien de vedettes ont été « tuées » par Twitter à la suite d’un canular?).

Certains ne semblent pas l’avoir encore compris, mais dans «médias sociaux» il y a le mot «média», c’est-à-dire «un moyen de transmission et de diffusion de l’information» selon Antidote. Chacun d’entre nous est garant de ce qu’il publie sur ces médias.

Bien qu’il n’existe pas de code de déontologie pour les usagers de Twitter et de Facebook, j’ose espérer que ce spectaculaire dérapage fasse en sorte qu’on réalise tous l’importance de se tourner les doigts sept fois avant de retweeter et partager. Et que certains en profitent pour faire un examen de conscience…

Photo La Presse

  8 commentaires

  1. Ouellette Martine

    13 ans  

    Une bonne leçon en ce qui concerne la rumeur… Les pommes de M. Peabody écrit par Madonna

  2. Michèle

    13 ans  

    Bis pour « Les pommes de M. Peabody », un livre que j’ai lu avec plaisir à mes enfants. Qusnd j’ai twitté à Dan Brigas que la police avait confirmé que le manifestant arrêté avait bel et bien quitté l’hôpital, il m’a répondu « Allume! On veut savoir s’il est mort. Alloooo! » et m’a bloqué immédiatement. Il y a des gens qui dérapent malheureusement dans ce conflit et c’est plus grave quand il s’agit d’une personnalité publique et d’une personnalité publique qui s’occupe de la jeunesse en plus. Monsieur Brigras est un responsable du Refuge des Jeunes et plusieurs jeunes le voient comme un modèle.

    • Lise

      13 ans  

      totalement d’accord avec toi Michèle…j’aime bien M.Bigras mais j’avoue que cette fois c’était pas son meilleur moove…

  3. A.L.

    13 ans  

    Tout à fait d’accord! Il y a plusieurs personnalités publiques qui abusent de leur popularité sur la twittosphère.. Et c’est triste de voir à quel point leurs followers « re-tweet » tout sans discernement.. Ma mère me disait toujours de ne pas croire tout ce qu’on voit à la télévision.. et bien c’est encore plus vrai avec les médias sociaux ! N’importe qui peut dire n’importe quoi.. et ça se propage comme une maladie virale..

    Quand on sait pas.. quand on n’est pas certain.. quand on a pas de preuve.. et bien on se prive de commentaire. un point C’est tout.

  4. Eric

    13 ans  

    J’espere que les quelques personnes qui ont vehiculé l’information qu’il etait p-e mort ou dans le coma (je prenais bien soin de specifier que je me demandais si il etait mort… ou quoi? Qu’on ne savais pas) ne fera pas oublier que cest grace a cette pression qu’on connait maintenant l’etat de santé de cette personne.

    Ne fera pas oublier que cette personne est maintenant accusée de VOL DE BICYCLETTE par le SPVM, de la brutalité routiniere des policiers qui doit cesser.

    C’etait totalement approprié de pousser, de questionner, de faire une pression collective pour savoir ce qui etait arrivé a cet homme, ce qui est chose faite. Mais oui, il ne faut pas dire n’importe quoi.

  5. Martine

    13 ans  

    À chaque fois que je vois une rumeur du genre sur facebook, avant de la partager, je fais une simple recherche sur google actualités. En quelques clics, je sais rapidement si c’est cete rumeur est vrai ou fausse. C’est une bonne habitude je trouve…

  6. Paul

    13 ans  

    Moi, je m’inquiétais pour le gars et tant que je n’avais pas eu une confirmation visuelle qu’il se portait bien telle que l’entrevue fait par La Presse, j’allais continuer de m’inquiéter. En ce sens-là, merci à ceux qui ont répandu la fausse rumeur sans quoi les journalistes de La Presse n’aurait jamais fait 10 heures de char pour se rendre en Gaspésie.

    Deuxièmement, pour qui se prend La Presse de nous faire la morale sur ce qu’est la vérité et le mensonge? Où est l’article sur la réception organisée par Desmarais à Sagard ce matin? Dans tous les journaux sauf La Presse!!!

  7. Charles

    13 ans  

    J’ai entendu plusieurs personnes dire que c’était probablement le gouvernement qui avait payé des personnes pour jeter des bombes fumigènes sur les rail du métro*. (???)

    Lorsqu’on a un partie pris (spécialement avec le conflit étudiant), il semble assez facile de croire toute la propagande qui nourrit celle-ci. Je suis content de voir cet exemple d’homme-mort-vivant laisser aucun doute qu’il est important de vérifier ses sources.

    * Pour moi il n’y aucun doute sur la responsabilité des quatre jeunes dans l’incident du métro, à deux degrés de séparation, je connais une des filles qui a participé à ces actes. Avec tous les groupes activistes auxquelles elle participe, c’est pas mal certain qu’elle n’a pas été engagé par le gouvernement!

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